L’exercice pour les hommes atteints d’un cancer de la prostate

L’activité physique peut améliorer votre santé physique ou affective. Il est important de surveiller votre poids, de maintenir votre masse musculaire et votre force osseuse et de réduire votre risque de maladie cardiaque. Si vous demeurez actif, vous aurez plus d’équilibre, vous dormirez mieux et vous serez moins fatigué et anxieux. L’exercice peut également contribuer à limiter les effets secondaires potentiels du traitement du cancer de la prostate.

 

Le lien entre l’exercice, le cancer de la prostate et le traitement

Les études démontrent que les hommes qui font de l’activité physique régulièrement courent un risque un peu moins élevé de cancer de la prostate. L’activité vigoureuse peut avoir un effet plus important, surtout sur le risque de cancer de la prostate avancé. De plus, chez les hommes atteints du cancer de la prostate, l’activité physique s’associe à un meilleur taux de survie, sans compter qu’une activité physique légère d’environ trois heures par semaine peut améliorer considérablement la survie après un cancer de la prostate.

De nombreux traitements du cancer de la prostate ont des effets nuisibles à l’organisme. L’hormonothérapie peut provoquer l’ostéoporose et la perte de la masse musculaire, qu’on peut tous deux atténuer par l’exercice et l’entraînement musculaire. D’autres traitements, tels que la chirurgie, peuvent être responsables d’une incontinence urinaire (l’incapacité de contrôler le débit d’urine). Les exercices de Kegel avant et après le traitement du cancer de la prostate renforcent les muscles pelviens, qui peuvent réduire les problèmes d’incontinence.

Tout régime d’activité physique doit être adapté à votre situation et à votre forme physique. Parlez à votre équipe soignante avant d’entreprendre un régime d’exercices.

 

Les exercices de Kegel (renforcement des muscles pelviens)

Les muscles pelviens partent de l’os pubien devant l’aine et se terminent au coccyx. Ils sont situés juste sous la prostate. En plus de servir de valve pour la vessie, ils soutiennent la vessie, la prostate et le rectum. À cause de la chirurgie de la prostate, une certaine faiblesse musculaire est inévitable en raison de la proximité de ces muscles avec la prostate. Si vous commencez à renforcer vos muscles pelviens avant l’opération, vous pouvez limiter votre faiblesse musculaire et votre risque d’incontinence.

Vous pouvez stimuler vos muscles pelviens en les contractant comme si vous vouliez bloquer votre urine. Pour vous assurer d’utiliser les bons muscles, vous pouvez vérifier si votre pénis se soulève pendant la contraction. Évitez la pesanteur pelvienne.

Si vous avez plus de fuites lorsque vous effectuez les exercices de Kegel, vous les faites peut-être mal. Un physiothérapeute peut vous aider à optimiser votre programme de renforcement pelvien après vous avoir évalué, vous avoir observé et vous avoir offert une rétroaction biologique (biofeedback).

 

Avant l’opération

Vous pouvez faire des exercices de Kegel en position couchée ou assis dans un fauteuil, selon votre degré de confort. Contractez le plancher pelvien pendant dix secondes, puis relâchez-le pendant dix secondes. Recommencez cinq fois. Reprenez cet exercice trois fois par jour jusqu’à votre opération.

 

Après l’opération

Lorsque votre cathéter aura été retiré, demandez à votre infirmière ou à votre médecin quand vous pourrez reprendre vos exercices de Kegel (ou quand les commencer si vous n’en faisiez pas avant l’opération).

  • Commencez par une petite contraction (moins de 100 pour cent d’effort) en position couchée. Maintenez la contraction pendant trois secondes, puis détendez-vous pendant 15 secondes. Répétez-les cinq fois, trois fois par jour. Accroissez l’intensité de la contraction chaque jour. Accroissez aussi la durée de la contraction d’une seconde et réduisez la durée de détente d’une seconde par jour, jusqu’à ce que vous mainteniez la contraction dix secondes et la période de repos dix secondes. Continuez de faire cinq répétitions trois fois par jour.
  • La prochaine étape consiste à effectuer les exercices en position assise ou debout. Répétez les intervalles précédents, en commençant par une contraction de cinq secondes et un relâchement de quinze secondes, jusqu’à ce que vous parveniez à une contraction de dix secondes et une période de repos de dix secondes.

Vous devriez remarquer une diminution graduelle de vos pertes urinaires et un accroissement de votre capacité d’attendre entre les mictions. Vous devriez aussi être en mesure d’attendre au moins 15 minutes avant d’aller aux toilettes et de vous y rendre sans fuites. Parlez à votre médecin si vous continuez d’uriner trop souvent ou d’avoir des fuites.

 

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