Fuir les blessures à la course

Comme physiothérapeute que la course passionne, je suis toujours à l’affût de possibilités d’apprendre à mes amis coureurs à éviter les blessures. Avec l’explosion des médias électroniques, il est difficile de savoir où trouver des conseils judicieux. Je veux vous présenter les données scientifiques les plus à jour sur la course, ainsi que mon propre vécu de passionnée de la course.

Au fil des ans, j’ai certes subi ma part de blessures : genou du coureur, tendinite ou tendon d’Achille, périostite tibiale, fractures de stress, déchirement partiel du mollet et fasciite plantaire… pour en nommer quelques-unes seulement! Vous vous demandez probablement comment une physiothérapeute œuvrant dans le domaine de la médecine sportive ne s’en tire pas mieux. Le problème avec moi, comme avec la plupart d’entre vous j’en suis sure, c’est que même si je devrais savoir, ma passion pour la course l’emporte parfois sur mon bon jugement et je continue à courir en dépit de la douleur.

Cela dit, j’ai vraiment appris quelque chose depuis 15 ans à travailler avec des coureurs de tous les calibres et je me sens privilégiée de pouvoir partager avec vous cette information afin d’améliorer, je l’espère, vos connaissances et de vous aider à éviter des blessures indésirables!

Je me suis demandé longtemps de quoi parler dans mon premier texte et j’ai fini par décider de partir de la base. Parlons donc des chaussures!

L’ACSM (American College of Sports Medicine), le plus important organisme de médecine sportive et de science de l’exercice au monde, a révisé récemment guide sur le choix d’une chaussure de course et en publié sa deuxième édition. L’ACSM est un organisme très respecté et je vous encourage à consulter son site Web : http://www.acsm.org/

En lisant l’ancienne version rédigée en 2011, j’ai été frappée de voir combien de choses ont changé. Pour les fanatiques de la course parmi vous, la tendance au niveau des chaussures a consisté à délaisser les grosses chaussures à talons coussinés en faveur d’une chaussure plus minimaliste, ce qui n’est pas un secret pour vous. La tendance à la course pieds nus est un sujet d’actualité et de nombreuses recherches continuent de voir le jour, mais pour le moment, nous pouvons utiliser les suivantes comme guide de sélection de chaussures.

Voici un bref résumé des principaux changements des recommandations :

En 2011, l’ACSM a recommandé de trouver une chaussure qui correspond aux caractéristiques particulières de vos pieds. Le « pied à arche normale » a besoin d’une chaussure stabilisatrice, le « pied à arche basse », d’une chaussure de contrôle du mouvement et le « pied à arche élevée » préférerait une chaussure coussinée. En 2014, cette recommandation a changé complètement, ce qui n’est pas étonnant, et le collège affirme maintenant que « la forme du pied ou la hauteur de son arche ne sont pas des bons indicateurs du type de chaussures de course à acheter ». La recommandation en vigueur est beaucoup plus détaillée et précise. Je pense que le guide est bien rédigé et qu’il aidera beaucoup de coureurs à choisir une bonne chaussure de course. Il ne faut jamais oublier d’écouter votre corps, et en particulier vos pieds lorsque vous changez de chaussures. Allez‑y un pas à la fois!

Autres conseils précis de l’ACSM sur le choix d’une bonne chaussure de course.

  • Choisir une chaussure comportant une dénivellation minimale entre la hauteur du talon et celle des orteils (<6 mm)
  • Choisir une chaussure neutre.
  • Choisir une chaussure légère (< 10 onces pour les hommes < 8 onces pour les femmes).
  • Éviter les chaussures coussinées à talon haut.
  • Il faut utiliser un support d’arche supplémentaire, comme une orthèse, temporairement seulement (<6 à 8 semaines) jusqu’à ce que le pied se renforce.
  • Si vous passez d’une chaussure à talon à une chaussure plate, portez pendant quelques mois une chaussure de transition à dénivellation modérée.

 

Auteur

Francine Eastwood, BScPT

  • Physiothérapeute autorisée
  • Fournisseur ART certifiée (haut et bas du corps, colonne, compressions nerveuses, maîtrise)
  • Praticienne certifiée de l’analyse du mouvement fonctionnel (PMS)
  • Praticienne certifiée de l’évaluation de certains mouvements fonctionnels (SMFA)
  • Fondatrice de la Clinique PSI Runner’s

 

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